karoshi ?

Juste avant de venir m'installer au Japon en Octobre 1998, je me suis mis à la recherche d'ouvrages qui me permettraient de savoir un peu plus à quoi je devais m'attendre. Et il a bien fallu que je me rende à l'évidence que, en dehors des rares guides (destinés au voyageur désireux de découvrir les destinations touristiques et traditionnelles de l'Archipel), il n'existait rien qui traitât du Japon d'aujourd'hui, du Japon vivant et actuel.

Ce Japon, j'avais pourtant eu l'occasion de l'apercevoir dans les reportages que l'on peut trouver au hasard des programmations télé, ou à l'occasion de quelque article dans une revue branchouille. Et, presque systématiquement, l'image que l'on m'en renvoyait était la même : un pays coincé entre tradition et modernité, peuplé d'habitants tristes à la vie aussi étriquée que leurs appartements, et tout entier dévoué au dieu Travail. En arrivant à Tôkyô, j'ai peut-être eu de la chance, je ne sais pas vraiment. Mais toujours est-il que je n'ai pas découvert ici le Japon sans joie des reportages.

Ce n'est pas pour autant que je n'ai pas eu droit au choc culturel – bien au contraire. Et aujourd'hui, après plus d'un an et demi passé au Pays du Soleil Levant, je continue à être fasciné. A tel point que j'ai ressenti le besoin de partager mon expérience, d'essayer de faire découvrir ce Japon dont on ne parle jamais, parce qu'il est loin, parce qu'il est différent, parce qu'on le comprend mal.

Alors, depuis Octobre 1998, je me suis lancé dans la rédaction d'une chronique à peu près hebdomadaire. Au fil de mon inspiration, les sujets des karoshi reports vont de la dernière mode aux habitudes japonaises, en passant par la vie à Tôkyô et les émissions de télévision. Avec toujours le souci de poser sur le Japon un oeil dépourvu de préjugés, un regard qui découvre sans juger.

Pour finir, le titre de cette chronique vient d'un mot japonais unique, d'une notion qui n'existe dans aucune autre langue au monde : « karôshi », en effet, désigne « la mort par excès de travail ». Au départ, le choix d'un tel titre tenait plutôt du clin d'oeil amusé ; aujourd'hui il m'apparaît comme un pied-de-nez à ces visions sinistres d'un Japon industrieux à l'excès, et trace, je l'espère, le portrait d'un pays vivant et actuel.

hikari

Alors que les karoshi reports sont souvent plutôt bavards, hikari en est le pendant silencieux. Photos glanées au fil de mes balades à Tôkyô, invitation au voyage ...

qui ?

De temps en temps, il arrive que je reçoive des mails de lecteurs intrigués, curieux de savoir qui se cache derrière ces chroniques, désireux d'en savoir un peu plus sur celui qui n'est pour eux qu'une signature sans visage. Il est vrai que je préfère parler ici du Japon qui me passionne, plutôt que d'écrire sur qui je suis.

Néanmoins, pour ceux qui voudraient vraiment savoir : je m'appelle Xavier Guilbert, j'ai 30 ans, je suis au Japon depuis Octobre 98 et mon travail n'a pas grand'chose à voir avec les karoshi reports mais implique beaucoup de chiffres écrits tout petit et des mots aussi poétiques que « coeur de cible » ou « courbes de ventes ». Votre curiosité n'est toujours pas satisfaite ? Il ne vous reste plus qu'à m'écrire ...

abonnement

Vous pouvez vous abonner aux karoshi reports. Chaque fois qu'un nouveau karoshi report sera disponible, il vous sera envoyé par mail dans une version light (pas d'images, pas d'accents ... mon mailer gère très bien les kanji, mais a quelques problèmes avec les caractères accentués, allez comprendre !).

Abonnement
Désabonnement